2021 – 60 ans de traité sur l’Antarctique

Le Traité sur l’Antarctique est un accord international qui stipule que l’Antarctique inhabité, situé entre 60 et 90 degrés de latitude sud, est exclusivement réservé à une utilisation pacifique, notamment à la recherche scientifique. Le traité a été discuté par douze États signataires lors de la conférence sur l’Antarctique de 1959 à Washington et est entré en vigueur en 1961. Il a une grande importance politique, car il a été le premier traité international depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale à fixer les principes de la coexistence pacifique entre des États d’ordres sociaux différents.

Les objectifs du traité sont de préserver l’équilibre écologique de l’Antarctique, d’utiliser l’Antarctique à des fins pacifiques, de promouvoir la coopération internationale et d’encourager la recherche scientifique. Les exercices et opérations militaires sont donc interdits, tout comme l’exploitation des ressources naturelles.

Parmi les États parties au système antarctique, on distingue les États consultatifs et les États parties ordinaires. Pour devenir un État consultatif, un État doit mener des recherches scientifiques importantes et établir une station scientifique dans l’Antarctique ou y envoyer une expédition scientifique. Un État consultatif a le droit de vote lors des réunions consultatives.
Les douze États qui ont signé le Traité sur l’Antarctique il y a environ 60 ans sont des États consultatifs. Il s’agit de : Argentine, Australie, Chili, France, Grande-Bretagne, Nouvelle-Zélande et Norvège (qui ont tous des revendications territoriales en Antarctique), ainsi que la Belgique, le Japon, l’Union soviétique (aujourd’hui la Russie), l’Afrique du Sud et les États-Unis, qui n’ont pas de revendications territoriales en Antarctique.
Depuis 1961, 33 autres États ont signé ce traité. Seize d’entre eux sont ensuite devenus des États consultatifs, mais sans perspective de revendication territoriale. Outre les douze États signataires, on compte aujourd’hui parmi les États consultatifs la Pologne (État contractant depuis 1961/État consultatif depuis 1977), l’Allemagne (1979[5]/1981), le Brésil (1975/1983), l’Inde (1983/1983), la République populaire de Chine (1983/1985), l’Uruguay (1980/1985), Italie (1981/1987), Suède (1984/1988), Espagne (1982/1988), Finlande (1984/1989), Pérou (1981/1989), Corée du Sud (1986/1989), Équateur (1987/1990), Pays-Bas (1967/1990), Bulgarie (1978/1998), Ukraine (1992/2004) et République tchèque (1993/2014). La République démocratique allemande a également signé le traité en 1974 et est devenue un État consultatif en 1987.
Les États signataires qui se sont ajoutés depuis 1961 sont la Tchécoslovaquie (1962-1992), le Danemark (1965), la Roumanie (1971), la Papouasie-Nouvelle-Guinée (1981), la Hongrie (1984), Cuba (1984), la Grèce (1987), la Corée du Nord (1987), l’Autriche (1987), le Canada (1988), la Colombie (1989), la Suisse (1990), le Guatemala (1991), la Slovaquie (1993), la Turquie (1996), le Venezuela (1999), l’Estonie (2001), le Belarus (2006), Monaco (2008), le Portugal (2010), la Malaisie (2011), le Pakistan (2012), le Kazakhstan (2015), la Mongolie (2015), l’Islande (2015) et la Slovénie (2019).

Quelle: Wikipedia (https://de.wikipedia.org/wiki/Antarktis-Vertrag)